L’Union Nationale des Syndicats de Travailleurs (UNSTB), la Confédération des Syndicats Autonomes du Bénin (CSA Bénin) et la Confédération Générale des Travailleurs du Bénin (CGTB) restent très préoccupées par la question de défense ses intérêts des travailleurs au Bénin. C’est dans ce cadre qu’elles ont avec l’appui financier de IFSI ISVI effectué une étude sur la question des droits syndicaux.
Ce rapport qui couvre l’année 2024, met en lumière les incidents significatifs qui ont affecté les travailleurs, les syndicats et les relations professionnelles en se basant sur les principes fondamentaux de la liberté syndicale, la protection du droit syndical et les normes internationales du travail. Les confédérations syndicales ont donc évoqué plusieurs sujets dont : les questions de licenciements abusifs, de la mise à la retraite d’office, des textes régissant les nominations…..
A propos des licenciements abusifs, le rapport relève que « plusieurs entreprises ont profité des dispositions de la loi N°2017-05 du 29 Août 2024 qui fixait les conditions de résiliations du contrat de travail. pour commettre des imperfections. A cet effet, elle a été appliquée selon le rapport, « abusivement, entrainant des licenciements sans motif valable ni respect des procédures légales ».
Au cours de la même année, les travailleurs ont été confrontés au non respect de la procédure de mise à la retraite d’office. En 2024, relate les syndicalistes « environs 700 militaires, 315 policiers, 30 soldats et 29 agents forestiers ont été mis à la retraite d’office sans aucune préparation psychologique, administrative, financière ou logistique ». Cette mesure appliquée constitue, précise le rapport, « une violation grave de leurs droits individuels laissant les agents dans une situation de précarité et de stress chronique ».
Par ailleurs, les experts ayant effectué l’étude n’ont pas occulté la question du non respect de la hiérarchisation et des textes régissant les nominations. A ce sujet, c’est également le comble. Des irrégularités ont été signalées dans les nominations au sein de l’administration publique et para publique notamment à la SRTB (Ex ORTB), au MAE et dans d’autres ministères. Des nominations effectuées selon le rapport, en violation aux textes en vigueur et de la hiérarchisation administrative. Au regard des dérapages, les trois confédérations syndicales ont fait des recommandations au pouvoir. Elles appellent au respect des nomes internationales du travail et des différents accords signés et ou ratifiées par le Bénin, à la dépolitisation de l’administration publique et du respect des textes, au respect des règles de nomination dans l’administration publique.
Rapport violation droits syndicaux 2024